1. Le moulin des Moletons (Vilanova del Camí):

Le moulin dels Moletons est l’un des plus représentatifs de la zone, situé stratégiquement au bord de l’Anoia. Destiné au départ à moudre des céréales, il fut ensuite adapté à d’autres usages, comme beaucoup de moulins du bassin. Son emplacement montre clairement comment l’eau constituait une ressource clé pour transformer le paysage et stimuler l’activité économique locale.

 

2. Le moulin de la Sala (Jorba):

Le moulin de la Sala est un autre témoin du passé agricole et industriel de la région. Comme beaucoup de moulins, il unit histoire et nature, puisqu’il se trouve à un endroit où la rivière offre un débit constant. En marchant le long de la Via Blava, sa présence rappelle comment chaque village tirait parti au maximum des ressources naturelles. Aujourd’hui, il n’en reste que des vestiges, entièrement recouverts de lierre.

 

3. Le moulin Blanc (Igualada): 

À Igualada se trouve le moulin Blanc, l’un des ensembles les plus singuliers. Au fil du temps, il passa de moulin à farine à fabrique de papier, un exemple clair de la capacité de réinvention de l’industrie locale. Aujourd’hui, c’est un lieu de mémoire, étroitement lié au passé papetier de la ville, devenu une référence patrimoniale. Il abrite désormais l’hôtel Molí Blanc.

 

4. Le moulin de Cal Guarro (La Pobla de Claramunt):

Le moulin de Cal Guarro, situé à La Pobla de Claramunt, fut l’un des moulins à papier les plus emblématiques de l’Anoia. Construit au XVIIIe siècle par la famille Guarro, il utilisait la force de l’eau pour produire du papier et devint une référence industrielle locale. Bien qu’il ait été récemment démoli, sa cheminée subsiste, rappelant l’importance de ce patrimoine lié à la tradition papetière de la région.

 

5. Le moulin de Rigat (Vilanova del Camí): 

Enfin, le moulin de Rigat est une autre étape marquante de la Via Blava. Sa structure (encore visible) et son emplacement rappellent le réseau de moulins qui, tel une véritable colonne vertébrale, donnèrent vie aux villages de l’Anoia. Chaque pierre de ses murs raconte une histoire d’ingéniosité, d’effort et d’adaptation à l’environnement.

 

6. Patrimoine vivant sur la route

Ces cinq moulins —Moletons, Blanc, Sala, Cal Guarro et Rigat— ne sont qu’un échantillon du riche patrimoine qui accompagne la Via Blava d’Anoia. Plus que de simples bâtiments anciens, ruines ou hôtels, ils témoignent d’un mode de vie lié à la rivière et au travail des hommes. Les redécouvrir, c’est comprendre que l’eau ne dessine pas seulement le paysage :elle a aussi façonné l’histoire et la culture de la région.

Marcher sur la Via Blava, c’est donc aussi une manière de se reconnecter à cet héritage : cinq joyaux de pierre et d’eau qui, aujourd’hui encore, nous parlent en silence du passé.

De plus, pour découvrir l’ancien métier de papetier, on peut visiter le Musée du Moulin à Papier de Capellades, où l’on enseigne encore l’art de fabriquer du papier.